Syllogomanie : quels sont les premiers signes ?
Publié le 2018-03-11 dans Syllogomanie
La syllogomanie est une maladie psychiatrique dont les conséquences sur les victimes et leur entourage peuvent être importantes. Chez le patient, elle se traduit par un trouble dit « d'accumulation compulsive ». Concrètement, le sujet entasse une quantité très importante d'objets en tous genres chez lui : dans les cas les plus extrêmes, la circulation entre les pièces est compliquée à cause de l'encombrement. De plus, le désordre, lorsqu'il est trop prononcé dans le logement, peut mener à des problèmes d'hygiène sérieux (moisissure, champignons, envahissement de nuisibles). Comment identifier cette maladie ? Quels sont les signes qui doivent alerter ? Découvrez les principales caractéristiques de ce syndrome afin d'y faire face de la meilleure façon possible.
Un diagnostic complexe
Comme beaucoup de troubles psychiatriques, la syllogomanie n'est pas une maladie soudaine : elle n'apparaît pas du jour au lendemain. En réalité, elle s'installe insidieusement et progressivement, avec une aggravation des symptômes généralement lente mais très inquiétante. Au moment où les proches et la famille identifient l'existence d'un problème, la victime souffre depuis plusieurs mois — et parfois même plusieurs années. Pour commencer, la syllogomanie entraîne un profond repli sur soi. La victime ne sort pas ou presque plus, évite autant que possible le contact avec l'extérieur et, surtout, n'invite personne chez elle. À l'inverse d'un collectionneur qui va fièrement arborer ses dernières trouvailles, le syllogomane qui accumule se cache et vit honteusement sa maladie.
Traditionnellement, on considère la syllogomanie comme liée à un ou plusieurs TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs). Selon les personnes, ces TOC ne sont pas forcément identiques : certains accumulent sans réfléchir, d'autres n'osent pas jeter et se retrouvent avec une quantité importante d'objets inutilisés et certains, enfin, entassent de façon plus méthodique (avec une obsession maladive pour le tri ou le classement, par exemple). Quelle que soit la forme que prend ce trouble, il est primordial d'entrer aussi rapidement que possible dans une démarche de soin. En effet, un individu enfermé dans le carcan de la syllogomanie ne peut que très rarement s'en sortir seul : il a besoin d'une aide concrète et, très souvent, pluridisciplinaire. D'où l'importance d'un diagnostic aussi rapide que possible.
Identifier la syllogomanie : un travail pour l'entourage et le malade
Lorsqu'un proche a tendance à accumuler des objets insignifiants sans jamais les jeter et qu'il paraît mal dans sa peau, il faut l'observer de façon plus attentive afin d'écarter tout soupçon d'un début de syllogomanie. Contrairement à certains préjugés, cette maladie ne se traduit pas toujours par un entassement extrêmement impressionnant, surtout au début. Initialement, on peut simplement noter, au domicile de la victime, un laisser-aller dans le rangement, une tendance à négliger la propreté, une quantité plus ou moins importante d'encombrants qui traînent et, surtout, un véritable mal-être. Le moment clé dans le traitement de ce trouble reste la prise de conscience. En effet, la personne malade est très souvent dans l'incapacité d'admettre ses problèmes. Pire encore, son entourage peut également avoir tendance à minimiser son état.
La syllogomanie est une maladie entièrement psychologique : sur le plan physique, la victime n'a pas de symptômes, ce qui n'aide évidemment pas les proches à prendre conscience des choses. Pourtant, face à une personne visiblement dépressive et complètement déconnectée des enjeux liés à l'entretien de son propre logement, il faut réagir de façon rapide et efficace, afin de stimuler une prise de conscience, tant du côté des proches que de celui de la victime. Dès lors que des amis ou de la famille se rendent compte de la présence de la maladie, il faut essayer de discuter avec le syllogomane dans un climat de confiance, en lui montrant qu'il est possible de l'aider et que son état n'a rien de honteux : c'est une vraie maladie pour laquelle des médecins spécialisés peuvent intervenir.
Les conséquences d'une syllogomanie ignorée
Selon une enquête publiée par Samuels en 2008, on considère qu'environ 2 à 5 % de la population peut être victime d'un problème d'accumulation compulsive, en particulier autour de la cinquantaine. Cependant, ces statistiques sont à prendre avec beaucoup de précautions : puisque le diagnostic de ce problème est complexe, il n'est pas forcément simple de pouvoir obtenir des chiffres précis pour connaître la fréquence à laquelle apparaît la maladie.
Toutefois, il est certain que la prise en charge de la syllogomanie doit être aussi rapide que possible. En effet, à long terme, cette maladie représente un grand nombre de risques. Dans un premier temps, sur le plan social, la victime a tendance à s'isoler et à refuser toute rencontre avec la famille et les amis, ce qui entretient le mal-être d'une façon générale. Sur le plan matériel, les risques liés à l'insalubrité sont réels : sans rangement et sans ménage, le logement peut se dégrader progressivement et, sous les tas d'objets accumulés, des poussières et autres moisissures peuvent apparaître. Enfin, pour la personne atteinte de syllogomanie, la descente est progressive mais réelle : l'isolement devient de plus en plus important, le stress est permanent et la honte empêche d'ouvrir le dialogue avec qui que ce soit. À terme, la dépression liée à la syllogomanie peut prendre une ampleur très importante.
Comment soigner le trouble de la syllogomanie ?
De nombreuses démarches peuvent être réalisées pour aider une personne atteinte de syllogomanie. Avant toute chose, le traitement doit être envisagé par des psychiatres ou psychologues. Selon les cas et en fonction de la gravité du trouble, plusieurs niveaux d'intervention sont possibles : le dialogue avec un psychothérapeute est toujours indispensable. Par ailleurs, en fonction de l'état d'angoisse dans lequel se trouve la victime, des traitements médicamenteux peuvent être mis en place (antidépresseurs, anxiolytiques).
En outre, pour aider l'individu atteint de syllogomanie à reprendre un nouveau départ, une autre démarche reste obligatoire : il faut intervenir dans le logement pour désencombrer toutes les pièces. Dans l'idéal, cette mission peut être effectuée avec le malade, afin qu'il puisse donner son avis et même participer à son échelle. Bien sûr, puisque le travail est parfois long et complexe, les proches ne sont pas systématiquement en mesure de le réaliser. Dans cet esprit, il est vivement conseillé aux proches d'un syllogomane de faire appel à Débarras de Maison. Nous avons l'habitude d'intervenir dans les logements de personnes victimes de ce trouble : nous désencombrons les pièces, nous nous rendons en déchetterie pour ce qui doit être jeté et nous donnons à des associations les éléments susceptibles d'avoir une seconde vie. Tout au long de notre intervention, nous travaillons dans le respect de la personne malade et de sa famille.
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